“Pour répondre à la CSRD, tout faire avec un outil serait le plus simple et rapide”

1/ La CSRD est un exercice de définition de stratégie à forte valeur ajoutée

Rappelons que la CSRD propose un exercice d’analyse de risques et de définition de trajectoire. En somme : sans méthodologie, pas d’indicateurs possibles. L’objectif est de déterminer là où l’entreprise a de l’impact, là où elle souhaite aller, et là où il s’agit d’identifier les risques qui pourraient mettre sa pérennité en question. Le reporting, quant à lui, sert à illustrer la stratégie de durabilité, puis à constater les progrès des plans d’actions de l’entreprise sur ses thématiques d’intérêt chaque année. S’en remettre à un outil pour définir sa stratégie est de fait périlleux.

2/ Automatiser fait courir le risque de la standardisation et du sur-reporting

L es outils ont tendance à proposer des indicateurs génériques ou, à l’inverse, trop nombreux. La prise en compte de la réflexion stratégique et la planification permettent de prendre de la hauteur, de prioriser et d’adapter ses indicateurs aux spécificités de l’entreprise, de son secteur, et à la réalité de son activité. Il s’agit de faire des choix, qui engageront l’entreprise dans son modèle d’affaire et dans la définition de sa chaîne de valeur à terme, puis d’être capable de l’expliquer, notamment aux auditeurs. Mieux vaut partir sur une base d’indicateurs restreinte et pertinente, puis la compléter au fil des années, selon les progrès réalisés et selon la hausse progressive de l’exigence de reporting.

3/ Le gain de temps avec un outil de collecte n’est pas systématique

Comme avec un outil Bilan Carbone®, les entreprises cherchent logiquement à gagner du temps face à un exercice chronophage, et dans ce cas, souvent nouveau. Appuyer son premier reporting exclusivement sur un outil fait néanmoins courir le risque de tomber à côté de l’objectif initial. La première année, il s’agit de structurer sa stratégie à l’aide d’indicateurs, d’objectifs et de plans d’action pour constituer le reporting comme un futur outil de pilotage. Un manque de projection stratégique mettrait les entreprises en difficulté pour les années suivantes.

4/ Il faut de l’intelligence collective pour faire vivre la démarche

Il est important d’associer les équipes opérationnelles, de les faire monter en compétences et les autonomiser pour que la démarche vive dans le temps, que chacun se sente légitime et responsabilisé sur les prochaines étapes de reporting et de pilotage. La cartographie des risques et surtout la consultation des parties prenantes doivent ainsi se faire en contact direct avec l’écosystème de l’entreprise. Cela implique de l’émulation collective et ne peut être délégué à une machine.

5/ L’outil a tout son intérêt à l’issue de l’analyse de double matérialité

L ’analyse de double matérialité permet de qualifier et prioriser les enjeux environnementaux et sociaux les plus sensibles au regard de l’activité de l’entreprise et sa chaîne de valeur, mais aussi de déterminer les risques et opportunités éventuelles face aux enjeux ESG. Une fois définies, ces thématiques permettent d’identifier toute une série d’indicateurs qu’il faudra mettre en perspective avec le contexte de l’entreprise. C’est à cette étape que l’outil de reporting devient intéressant, pour déterminer les indicateurs déjà suivis et pertinents pour l’entreprise et les comparer aux enseignements de l’analyse de double matérialité. Suivant ce raisonnement, nous proposons à nos clients notre plateforme GreenFlex IQ CSRD avec un accompagnement humain. Notre objectif est d’éviter une utilisation dévoyée de l’outil mais aussi de faire vivre la démarche à long terme.

Conclusion

Ce qui se joue ici est l’ambition de la CSRD. Tout comme il faut éviter le travers de la mise en conformité, écartons celui d’une mauvaise utilisation des outils. Il en va du succès de l’exercice stratégique demandé, et de la transformation des entreprises vers des modèles durables.