GreenFlex Actualités Articles Distribution : investir pour la transition Distribution : investir pour la transition énergétique est incontournable Les distributeurs ont entrepris de nombreuses optimisations afin de répondre à l’impératif de sobriété énergétique. Pour atteindre les objectifs de court et long terme, il faut nécessairement poursuivre en investissant Des optimisations énergétiques à pérenniser Mi-décembre, les distributeurs adhérents de Perifem étaient réunis au ministère de la transition énergétique pour faire le point sur leur plan de sobriété. Il devrait permettre de réduire leurs consommations de 1 TWh sur un an, soit 7 % d’économies d’énergie pour le secteur. Dès juillet, la distribution avait répondu à l’appel à la sobriété lancé par le gouvernement, en annonçant une série de mesures appliquées à partir du 15 octobre : décalage de la production de glace, baisse de la température, diminution de l’intensité d’éclairage, etc. Concluantes tant d’un point de vue économique qu’environnemental, tout ou partie de ces actions seront sans doute pérennisées. En revanche, ces optimisations arrivent à un plafond et ne suffiront pas à atteindre les 10 % d’économies attendues par le gouvernement en 2 ans. Il est nécessaire d’aller plus loin, particulièrement sur l’éclairage et le froid commercial, qui constituent les deux postes les plus gourmands, en installant des LED, ajoutant des portes aux meubles froids, remplaçant les équipements vieillissants, etc. Après avoir optimisé l’existant, les distributeurs doivent investir. Pourquoi investir sera indispensable Investir n’est pas une option. C’est d’abord un impératif face à la situation énergétique. Les températures anormalement douces de cet hiver offrent une accalmie, mais les menaces sur l’approvisionnement et les risques de coupures persisteront. Le conflit en Ukraine dure, les opérations de maintenance sur nos centrales nucléaires s’étaleront au moins sur 2023, et les prix de l’énergie continueront vraisemblablement à grimper. Au-delà de la réduction énergétique de 10 % fixée à courte échéance, des objectifs plus ambitieux nous attendent pour les décennies suivantes. Pour la distribution notamment, le décret tertiaire exige une diminution de 40, 50 et 60 % des consommations respectivement d’ici 2030, 2040 et 2050. Collectivement, nous visons aussi en Europe l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Autant s’y mettre. De toute façon, il n’y a pas de scénario où on ne paiera pas. Certes, les investissements pour transformer nos façons de consommer et produire de l’énergie, ainsi que nos modèles d’affaires en général, sont conséquents à court terme et peuvent sembler lourds à porter dans une période déjà complexe économiquement. Néanmoins, si nous ne payons pas maintenant pour amorcer la transition et en récolter les fruits dans les années qui viennent, c’est une addition autrement plus salée qui nous attend : celle des conséquences du réchauffement climatique, et des autres bouleversements environnementaux en cours. Le coût de l’inaction est d’ores et déjà plus élevé. Investir dès maintenant permet aussi de réduire les coûts et de préserver sa trésorerie pour déployer de nouveaux projets. Hybrider les financements pour concilier court et long terme D’après le dernier baromètre LCL-GreenFlex, 46 % des dirigeants considèrent le lourd montant des investissements à effectuer comme le premier frein dans la mise en œuvre de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique. Pour lever cet obstacle du financement, il faut avant tout faire les choses dans le bon ordre. Il est impératif d’avoir une vision d’ensemble de ses consommations, puis de définir des objectifs, et les étapes pour y parvenir. Les optimisations sur l’existant, rapides et peu coûteuses, doivent ouvrir le bal, tandis que les travaux de rénovation et les changements d’équipements suivront. Cadencer les efforts permet de rendre les travaux efficaces, en mutualisant les actions pour anticiper les chantiers futurs. Cela conduit aussi à étaler les dépenses, en particulier de manière à bénéficier des premières économies pour contribuer à financer la suite des projets. En outre, il s’agit d’identifier les aides publiques et primes privées (comme les Certificats d’Économies d’Énergie) qui peuvent réduire le reste à charge. Des solutions de financement sur-mesure complètent le montage pour minimiser l’impact sur les bénéfices. La location convient par exemple au remplacement de systèmes d’éclairage ou de meubles froids. Elle permet de s’adapter aux évolutions technologiques, et de bénéficier d’une gestion de la fin de vie des équipements. Dans le cas de l’éclairage, le loyer est en plus souvent inférieur aux gains réalisés. Sur ce type de projets, l’expertise technique est également cruciale. Il est précieux d’intégrer un accompagnement afin d’assurer le bon dimensionnement au départ, le pilotage dans le temps (réglages et corrections d’éventuelles anomalies), et donc de garantir les meilleurs résultats économiques et environnementaux. Les Contrats de Performance Énergétique (CPE) remplissent notamment cette fonction. Pour le Leclerc de Rezé Océane, GreenFlex s’est par exemple engagé à réaliser 55 % de gains énergétiques sur le poste éclairage. A Saint-Jean-d’Angély, le magasin Intermarché a la garantie d’atteindre 12,3 % d’économies d’énergie par an, et 100 % du projet est financé par GreenFlex. Face aux difficultés immédiates, le risque est de négliger la transition énergétique sur le long terme. Hybrider les financements est la solution pour répondre à ce double défi. Les bénéfices à récolter sont nombreux : économies d’énergie et donc d’argent, bien entendu, mais aussi performance économique, sécurité de l’approvisionnement, compétitivité, confort pour les clients et les employés, image de marque… Pour arrêter de perdre de l’argent, il est temps d’investir. Nos autres articles sur le même sujet Distribution et coupures d’électricité : se préparer Sobriété énergétique : par quoi la distribution doit-elle commencer ? Distribution : quelles économies d’énergie rapides sans investir ?