Mise en place d’une démarche RSE : quelles actions déployer ?

Nous avons la conviction que l’entreprise de demain sera durable, ou ne sera pas. Dans un contexte de risques et d’opportunités, les entreprises doivent participer aux changements du monde. La démarche RSE soutient les entreprises dans leur développement tout en assurant la création d’impacts positifs au niveau économique, social et environnemental. Une démarche RSE réussie est un parcours menant à son intégration dans la stratégie globale de l’entreprise

Démarche RSE : définition

Une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est une approche englobant des mesures et actions, visant à réduire l’impact négatif de l’entreprise sur son environnement et ses parties prenantes et à maintenir son activité dans les limites planétaires. Le but est de permettre la pérennité de l’entreprise et de son environnement.

La norme ISO 26 000 donne un cadre concernant la responsabilité sociétale des entreprises et dresse 7 thématiques à couvrir :

  1. la gouvernance de l’organisation
  2. les droits de l’homme
  3. les relations et conditions de travail
  4. l’environnement
  5. la loyauté des pratiques
  6. les questions relatives aux consommateurs
  7. les communautés et le développement local.

Utilisations des ressources (matières premières, énergie, etc.), émissions de gaz à effet de serre dues à l’activité, liaison de partenariats, emploi de salariés ou recours à des prestataires… Toutes ces activités ont un effet sur le climat en raison du carbone émis, la biodiversité, la santé, les ressources en eau, le développement économique d’un territoire… C’est pour ces raisons que les entreprises doivent agir.

Tous les acteurs, peu importe leurs secteurs d’activités, peuvent prendre ces engagements et mettre en place une démarche RSE, qu’il s’agisse d’entreprises, mais aussi d’organisations, on parle alors de Responsabilité Sociétale des Organisations.

Comment savoir si une entreprise doit mettre en place une démarche RSE ?

Les grands changements environnementaux et sociétaux auxquels les entreprises sont confrontées les mettent sous pression. Outre la concurrence, elles font face à la rareté des ressources, à l’augmentation du coût des énergies, à l’avènement d’une société civile de plus en plus vigilante, à des consommateurs parfois défiants et à la mise en place de règlementations de plus en plus contraignantes.

Si les organisations sont garantes des effets de leurs décisions et de leurs activités sur l’environnement et sur la société à travers leur stratégie RSE, en France, la loi sur le devoir de vigilance étend davantage cette responsabilité. Cette réglementation oblige les acteurs économiques à anticiper et éviter les risques relatifs à l’environnement, à la technologie, aux droits humains et à la corruption. D’un point de vue environnemental, d’autres lois et réglementations françaises et européennes incluent des obligations. La CSRD en Europe ou la loi Climat et Résilience, la loi AGEC à l’échelle de la France, sont d’autres exemples de réglementations qui contraignent les entreprises à agir et communiquer de manière transparente, afin que leurs pratiques s’inscrivent à l’intérieur des limites planétaires.

Ces risques et réglementations complexifient la prise de décision mais ils sont aussi source d’opportunités. En effet, pour pouvoir assurer leur développement, les sociétés recherchent des solutions les aidant à s’intégrer au mieux à leur écosystème.

Par conséquent, pour améliorer leur performance économique, il est nécessaire que ces acteurs s’inscrivent dans une démarche de développement durable.

Pourquoi engager une politique RSE ?

La démarche RSE permet de répondre à ces défis et de participer positivement aux changements du monde, tout en tirant profit des opportunités qu’ils représentent. Cette approche assure également la prévention des risques liés à la réglementation, à la défiance et aux attentes des consommateurs ou des salariés. La démarche RSE, qui s’applique à la politique globale d’une société mais aussi aux marques et aux produits, est un véritable outil de management de la performance des entreprises.

La vision RSE assure en effet une maîtrise des impacts positifs et négatifs des entreprises et a une influence sur l’excellence opérationnelle.

Quels bénéfices peut apporter une démarche de responsabilité sociale, sociétale et environnementale des entreprises ?

La démarche RSE s’envisage sur le long terme et permet de créer de la valeur à bien des égards.

Les défis des entreprises Améliorer les relations avec les différents publics Améliorer les performances économiques Réduire les coûts opérationnels Être reconnu sur son marché
Les avantages de la RSE La RSE est une responsabilité sociale et sociétale : c’est une stratégie qui permet de répondre aux attentes des consommateurs ou des partenaires et de lever les freins éventuels vis-à-vis d’une entreprise. Une fois implantée une culture RSE en entreprise, l’attractivité auprès des clients, des fournisseurs, des élus, des prestataires et des collaborateurs internes augmente. Les salariés ont d’ailleurs des attentes plus fortes envers leur employeur. La politique RSE renforce donc les liens des acteurs économiques avec leurs parties prenantes. Le management de la RSE est une source de performance économique : l’écoute et la gestion des différentes parties prenantes engendre plus d’efficacité de la part des collaborateurs, attire et fidélise les clients et les investisseurs ; l’optimisation des produits ou services génère de l’innovation. Ce type de stratégie durable peut aussi être source d’économies : les audits réalisés sur les projets des entreprises mènent à l’évaluation de leur coût, condition première de leur optimisation. Les approches RSE peuvent réduire les coûts juridiques, de gestion de crise, d’assurances, de communication. Ainsi, des économies peuvent être réalisées grâce à l’amélioration de la facture environnementale et sociétale (énergie, bâtiment, RH, mobilité…). Ce type de stratégie durable peut aussi être source d’économies : les audits réalisés sur les projets des sociétés mènent à l’évaluation de leur coût, condition première de leur optimisation. Les approches RSE peuvent réduire les coûts juridiques, de gestion de crise, d’assurances, de communication. Par ailleurs, une entreprise peut recevoir un label pour sa démarche RSE, décerné par un tiers, qui validera ainsi la pertinence des actions engagées. Pour cela, l’entreprise devra respecter tous les critères listés par l’instance de labellisation.

Comment initier sa démarche RSE ?

La réalisation d’un diagnostic est la première étape d’une démarche RSE. Il fait émerger les différents enjeux auxquels l’entreprise est confrontée, ainsi que ses opportunités. Audit, veille réglementaire, bilan des mesures existantes ou cartographie des parties prenantes sont les échelons fondamentaux de tout parcours RSE.

L’intégration des parties prenantes est incontournable en matière d’élaboration d’une stratégie de responsabilité sociale des entreprises, afin de mieux appréhender les risques rencontrés ou provoqués par les entreprises. Pour mettre en place ce type de projet dans les entreprises, il convient de lier des objectifs RSE à chaque typologie d’acteur :

  • Partie prenante interne (dirigeant, salarié, syndicat)
  • Partie prenante externe (élu, association, ONG, sous-traitant, fournisseur, client, actionnaire, média)

Ces mesures préparatoires forment la base de la construction de la stratégie RSE et parties prenantes. Fondée sur des référentiels, celle-ci se décline par un positionnement, des objectifs et engagements et par la création d’un plan d’action.

La mise en œuvre débute par la définition d’engagements à suivre et se poursuit par l’implication de la gouvernance et des collaborateurs dans le plan d’action et la stratégie.

Plan biodiversité, Bilan Carbone®, renforcement du dialogue social, communication responsable sont quelques unes des pratiques qui peuvent faire partie d’une démarche RSE.

Après les premières actions, il conviendra de mesurer leur impact, pour déterminer leur succès et les optimiser le cas échéant.

Quels sont les référentiels disponibles pour initier une démarche RSE ?

En matière des référentiels servant de cadre à la mise en œuvre d’une stratégie RSE, il est possible de citer :

  • Objectifs du Développement Durable : 17 objectifs lancés en 2016, étayés d’un plan d’action. Ils insistent sur le rôle du secteur privé dans la lutte contre les injustices, l’inégalité, l’exclusion. Ils ont pour but de répondre au défi du changement climatique et de mettre fin à l’extrême pauvreté.
  • Global Compact (ou Pacte Mondial) : initiative accompagnant les entreprises volontaires à améliorer leur responsabilité sociétale. Lancé en 2000, ce Pacte encourage les sociétés à respecter 10 principes relatifs aux droits de l’Homme, aux normes de travail, à l’environnement et à la lutte contre la corruption. Il implique de communiquer régulièrement avec les parties prenantes sur les engagements et progrès effectués.

L’utilisation des référentiels doit suivre l’analyse stratégique qui a fait émerger des objectifs mesurables, à atteindre selon un calendrier spécifique.

Les normes internationales, telle que l’ISO 26000, sont également des cadres permettant à l’entreprise ou à l’organisation de bien prendre en considération les enjeux de la RSE. D’autres normes ISO couvrent également des domaines sur lesquelles les organisations peuvent intervenir au sein de leur démarche RSE : l’ISO 14001 sur l’environnement, l’ISO 5001 sur le management énergétique ou encore la norme ISO 45001 sur la santé et la sécurité au travail.

Quels labels pour témoigner de son engagement ?

Plusieurs labels existent afin de communiquer sur son engagement RSE.

Le label Engagé RSE est délivré par l’AFNOR et évalue la maturité des démarche RSE, en fonction de l’ISO 26000. Il en existe d’autres, tel que le label PME+ dédié aux sociétés indépendantes ou le label LUCIE, qui atteste de la réussite de la mise en œuvre d’une politique RSE. La liste des critères pour l’obtention d’un label est communiqué par chaque organisme de labellisation.

Le choix du label adapté dépend de la taille de l’entreprise, de son secteur d’activité et des ressources (présence ou non d’un responsable ou chargé RSE, par exemple) dont elle dispose.

Quel outil est proposé par GreenFlex pour piloter la performance environnementale et sociétale des entreprises ?

La plateforme GreenFlexIQ permet aux acteurs économiques d’améliorer leurs performances grâce à sa plateforme de Bilan Carbone. Cet outil permet d’effectuer la collecte et le reporting de données développement durable des organisations. Il permet de configurer les indicateurs de suivi et d’analyse de l’impact. Cet outil valorise les informations destinées aux parties prenantes.